Berengere Bodin
Les ballets C de la B
De ma petite ville natale de l'ouest de la France, proche de l'océan, moi, enfant, déclarais avec conviction, accueilli par le rire adulte: "j'irai vivre avec les indiens!".
A 15 ans la rencontre de la danse remplit ce rêve profond , ce nouveau langage met en tension mon amour des mots, revendique la recherche de liberté au sein de meutes reconstituées par cette même soif à jamais inassouvie de nouvelles vérités...
Après ma formation au CNDC d'Angers, ce sont les rencontres qui guident mon chemin dans le désir qu'il soit hétéroclite. De la danse de Raimund Hogue à celle de Joelle Bouvier, du théâtre d'Isabella Soupart à la musique contemporaine avec Silbersee, de la réalisation de films d'animations au monde loufoque de Robyn Orlin dans sa série des musées, du cinéma avec Géraldine Doignon en tant qu’actrice ou jouer pour l’installation récente de Philippe Grandrieux à Hong-Kong avec “the scream”, c'est avec "primero" de Lisi Estaras que se fait la découverte de Gand. De Gand s'ouvrent d'incroyables et riches rencontres comme celle de cacao bleu avec lequel je codirige le film “Nous trois”, kabinet K, où je poursuit mon propre travail avec des enfants “Une catastrophe fantastique 1 et 2” , Passerelle où je chorégraphie “Je suis un palimpseste, et ce n’est pas un animal..." puis “À vos souhaits” et enfin “Alstublieft”. Et bien sûre de ces rencontres, l’une des plus singulières demeure Alain Platel!
En 2021 j'ai eu la joie de présenter mon solo « Une île » au festival Dans in Brugge, et après ma première collaboration à la Ruhr triennale « Univers, incomplete » en 2018, j'ai retrouvé Christoph Marthaler , à l’opéra de Zurich en 2021 pour "Orphée et Euridice".